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Brendan Gallagher sort du silence avec un message chargé d’émotion
Crédit nhl.com

Quatorze saisons, un seul chandail, une ville adoptive : Brendan Gallagher incarne la fidélité et la résilience au sein du Canadien de Montréal. Dans une entrevue exclusive accordée à Jean-Nicolas Blanchet pour TVA Sports, le vétéran de 33 ans s’est ouvert avec franchise sur les moments les plus éprouvants de sa carrière — entre critiques, blessures et drames personnels.

Les critiques du contrat et la perte de confiance publique

Gallagher ne cache pas que les dernières années ont été parmi les plus difficiles de sa carrière. Non pas à cause de la pression montréalaise, mais plutôt en raison des critiques liées à son contrat.
Signé en 2020 par Marc Bergevin pour six saisons et une valeur annuelle de 6,5 millions $, le pacte du numéro 11 a rapidement suscité la controverse. Plusieurs observateurs voyaient en lui un joueur surpayé, affaibli par les blessures et incapable de reproduire ses saisons offensives antérieures.

Ses statistiques lors des deux premières saisons du contrat (24 points en 56 matchs, puis 14 en 37) ont nourri cette perception.
Mais malgré tout, Gallagher assure ne jamais avoir douté de lui :

« C’était très dur ! Mais je n’ai jamais été inquiet. Je ne me suis jamais remis en question. J’ai toujours continué d’avoir confiance en moi. Quand je vais perdre espoir, je vais arrêter le hockey. »

Depuis 2023, la tendance s’est inversée. Moins souvent blessé, Gallagher a retrouvé sa touche offensive — 31 points puis 38 l’an dernier — et il connaît un excellent début de saison 2025-2026 avec 5 points en 6 matchs. Son jeu énergique rappelle celui du Gallagher des grandes années : acharné, inspiré, rassembleur.

De lourdes épreuves personnelles

Derrière le joueur combatif se cache aussi un homme marqué par la perte et la renaissance.
Gallagher a révélé que le décès de sa mère, en 2024, après un long combat contre le cancer, a profondément ébranlé son équilibre personnel :

« Pour la première fois de ma vie, le hockey n’était plus ce qui occupait toute la place. Mon corps s’est mis à avoir de la misère durant la saison et ça m’a pris du temps à revenir avec la même forme. »

Cette période de deuil s’est néanmoins accompagnée d’un moment lumineux : la naissance de sa fille, qui a redéfini ses priorités. Avec émotion, il confie que devenir père a transformé sa vision de la vie :

« Ça te prend une bonne équipe ! Avec mon épouse, je pense qu’on en a une très bonne, surtout grâce à elle. »

Une nouvelle perspective et une fin de contrat plus légère

Toujours sous contrat jusqu’en 2027, Brendan Gallagher profite d’un contexte plus favorable : la hausse du plafond salarial et le départ du contrat de Carey Price allègent considérablement la pression financière sur l’organisation.
Son leadership et sa combativité continuent d’en faire une voix respectée au sein du vestiaire.

Et si certains voyaient jadis son contrat comme un fardeau, il apparaît aujourd’hui davantage comme une récompense de loyauté envers un joueur qui a tout donné pour le CH.

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