Le Canadien de Montréal s’apprête à entamer une séquence ardue de quatre matchs en six jours, avec des escales à Calgary, Edmonton, Vancouver et Seattle.
Cette série à l’étranger mettra à l’épreuve la profondeur et la résilience de l’équipe, à la conclusion d’un mois d’octobre éreintant — 11 matchs disputés en seulement 21 jours.
Ce rythme infernal, conséquence directe de la pause olympique de trois semaines prévue cet hiver, complique la tâche des formations souvent fragilisées par les blessures. Pour le CH, l’enjeu est de taille : préserver l’énergie de ses jeunes éléments tout en restant compétitif dans l’Est.
Une performance encourageante contre Buffalo
Lundi soir, face aux Sabres de Buffalo, les hommes de Martin St-Louis ont offert leur prestation la plus complète depuis le match d’ouverture à Toronto. L’intensité et la cohésion collective étaient au rendez-vous : le CH a fermé la zone neutre, remporté la majorité des batailles à un contre un et limité les occasions adverses. Une victoire méritée, sans controverse.
Le vétéran Mike Matheson continue d’impressionner par son jeu complet et son calme exemplaire. À ses côtés, Noah Dobson a signé son meilleur match de la saison, tandis que Lane Hutson, véritable prodige, a électrisé le Centre Bell par son instinct offensif et sa créativité.
En soutien, Arber Xhekaj et Jayden Struble ont joué avec assurance, tandis qu’Alex Carrier s’est montré constant et fiable — une qualité précieuse dans ce système exigeant.
Le trio Suzuki-Demidov-Kapanen à surveiller
En attaque, Nick Suzuki s’est fait discret, mais productif, récoltant deux mentions d’aide. Oliver Kapanen, pour sa part, confirme qu’il s’intègre mieux qu’Alex Newhook aux côtés d’Ivan Demidov. Son intelligence de jeu semble complémentaire aux élans spectaculaires du jeune Russe.
À l’inverse, Juraj Slafkovsky peine encore à trouver sa constance. Malgré sa première étoile lundi soir, plusieurs partisans demeurent sceptiques quant à son impact réel dans le jeu collectif. Le public attendait plutôt Lane Hutson, véritable coqueluche de la foule, pour clôturer la soirée.
Le cas Bolduc : une énigme dans l’alignement
La réunion du trio Gallagher–Anderson–Evans a apporté un souffle d’énergie bienvenue. Mais le traitement réservé à Zachary Bolduc soulève des questions. Malgré une solide performance, le jeune attaquant continue d’être relégué dans un rôle marginal.
« Pourquoi un joueur avec d’aussi bonnes qualités reçoit-il si peu d’amour de son coach? », se demande-t-on. En quelques secondes de jeu avec Veleno et Demidov, Bolduc a démontré des éclairs prometteurs. Une promotion au sein du top-9 pourrait être bénéfique, d’autant que la route vers l’Ouest exigera profondeur et créativité.
Il reste maintenant à Martin St-Louis à prouver que sa gestion du banc peut faire ressortir le meilleur de chacun — et à Kent Hughes de paraître visionnaire dans ses choix de jeunes talents.