
Le troisième match de la série entre les Capitals de Washington et les Canadiens de Montréal ne passera certainement pas inaperçu dans les annales du hockey.
Ce n’est pas tant le score ou le jeu qui ont retenu l’attention… mais plutôt une mêlée générale déclenchée par un joueur qui n’avait même pas encore disputé une seule minute sur la glace.
La scène se déroule au Centre Bell, en plein cœur des séries éliminatoires. Le gardien recrue Jakub Dobeš, fraîchement rappelé à la suite d’une blessure subie par un coéquipier, est propulsé dans l’action pour son tout premier match de séries. Dans une ambiance survoltée et devant une foule montréalaise déchaînée, la tension était déjà palpable. Mais ce n’est pas uniquement la pression du moment qui a allumé l’étincelle.
Un « trash talk » mal calculé qui tourne à la mêlée
Selon les propos de l’arrière Arber Xhekaj, c’est depuis le banc que Dobeš aurait mis le feu aux poudres. Tout au long de la première moitié du match, il aurait lancé des commentaires provocateurs – ou chirps, comme on les appelle dans le jargon du hockey – aux joueurs adverses qui patinaient devant lui. Ce qui semblait être un simple jeu d’intimidation verbal a rapidement pris une tournure plus sérieuse.
Lorsque Dobeš est finalement appelé à défendre le filet du Tricolore, les Capitals ne l’avaient pas oublié. À la fin de la période, alors que les joueurs se dirigent normalement vers le vestiaire, les joueurs adverses ont manifestement décidé de régler leurs comptes. Résultat : attroupement au centre de la glace, tension généralisée, coups échangés… et une série qui, d’un coup, est devenue beaucoup plus personnelle.
Après le match, Dobeš s’est montré surpris : « Je n’ai pourtant rien dit de si grave… je comprends pas. » Il a tout de même retenu la leçon : « Au match 4, j’ai arrêté de parler. J’ai juste été tranquille. »