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David Pastrnak en a long à dire sur Juraj Slafkovsky
Crédit nhl.com

À Montréal, Juraj Slafkovsky est de plus en plus perçu comme une pièce maîtresse du futur du Canadien.

Malgré une progression parfois inégale, le jeune attaquant slovaque a fait taire bon nombre de ses détracteurs par son éthique de travail, son développement constant et ses performances prometteuses. Sa stature imposante et ses mains habiles en font déjà un joueur redouté par ses adversaires, et admiré par les partisans.

Mais si Slafkovsky semble trouver ses repères au sein du Tricolore, la situation est bien différente dans son pays natal, la Slovaquie, où l’image publique du jeune joueur demeure divisée.

Une relation tendue avec la fédération et les médias slovaques

Depuis ses débuts professionnels, Slafkovsky n’a pas hésité à critiquer ouvertement la fédération slovaque de hockey. Il a dénoncé, à quelques reprises, des dysfonctionnements internes qu’il jugeait problématiques, notamment en matière de gestion et de développement des jeunes joueurs. Ces déclarations, applaudies par certains partisans pour leur franchise, ont toutefois été mal reçues dans les cercles plus conservateurs du hockey slovaque.

Sa relation avec la fédération s’est encore fragilisée lorsqu’il a choisi de ne pas participer aux derniers Championnats du monde, un tournoi prisé et suivi de près par les amateurs de hockey européens. Plus récemment, son absence remarquée à une activité préparatoire en vue des Jeux olympiques — pendant qu’il assistait au mariage de Nick Suzuki, son capitaine chez le Canadien — a soulevé une nouvelle vague de critiques. Pour certains observateurs, ce geste a été perçu comme un manque de dévouement envers l’équipe nationale.

Ces tensions ont pris une autre dimension lorsqu’un autre joueur de la LNH, David Pastrnak, a émis un commentaire subtil, mais significatif dans une entrevue accordée au média Sport.sk. Le Tchèque a reconnu les qualités de Slafkovsky, tout en lançant une flèche :

« Il a besoin d’un peu plus d’humilité, il devrait être un exemple pour les plus jeunes. »

Ce commentaire pourrait refléter une rivalité tacite, mais aussi une différence culturelle dans la manière dont les jeunes talents doivent se comporter lorsqu’ils accèdent à l’élite.

Dans un pays aussi passionné de hockey que la Slovaquie, être propulsé au rang de figure nationale, comme l’est déjà Slafkovsky à seulement 21 ans, n’est pas sans conséquence. La pression est constante, et les moindres écarts — ou divergences d’opinion — peuvent rapidement devenir sujets à controverse.

Malgré tout, Slafkovsky demeure un joueur en pleine évolution, doté d’un immense potentiel. Il devra trouver un équilibre entre ses ambitions personnelles, sa loyauté envers son pays et les responsabilités qu’implique son statut grandissant, tant sur la scène internationale qu’à Montréal.

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