
Derrière le sourire calme de Kent Hughes se cache un véritable stratège du plafond salarial. Depuis son arrivée à la tête du Canadien de Montréal, le directeur général impressionne par sa capacité à conserver ses jeunes vedettes à prix réduit.
Après avoir sécurisé Lane Hutson pour huit saisons à 8,85 millions de dollars par année, Hughes s’apprête désormais à s’attaquer à un autre dossier prioritaire : Zachary Bolduc.
Selon les projections du site spécialisé CapWages, le nouveau contrat de Zachary Bolduc pourrait se situer autour de 5,74 millions de dollars par saison s’il signe à long terme. Une estimation qui fait jaser dans les cercles de la LNH, surtout après l’émergence du jeune attaquant québécois depuis son arrivée à Montréal.
Un joueur devenu essentiel dans l’attaque montréalaise
Relancé par le Canadien après avoir été acquis dans l’échange de Logan Mailloux, Bolduc est rapidement devenu un élément clé de l’offensive. Sa chimie avec Cole Caufield et son efficacité sur le premier avantage numérique font de lui un rouage indispensable.
Mais Hughes, fidèle à sa philosophie de gestion prudente, ne veut pas surpayer. Il vise à verrouiller ses jeunes talents à prix d’équipe, comme il l’a fait avec Slafkovsky, Caufield, Guhle et Hutson. L’objectif : bâtir une formation compétitive et durable, sans exploser la masse salariale.
Dans cette optique, un contrat autour de 5,74 millions de dollars pour Zachary Bolduc serait non seulement cohérent, mais stratégique. Toutefois, si l’attaquant poursuit sur sa lancée et atteint la barre des 30 buts, il pourrait légitimement exiger entre 7 et 8 millions — une situation que Hughes souhaite éviter en agissant rapidement.
Une philosophie de groupe… et de pression
Le message de Hughes est clair : pour faire partie du noyau du Canadien, il faut accepter le concept du « rabais collectif ». Les vedettes signent à prix modéré pour bâtir un projet commun. Ce modèle, inspiré de Tampa Bay, crée une pression implicite sur les joueurs : celle d’appartenir à une structure où la réussite collective prime sur la valeur individuelle.
Pour Bolduc, le dilemme est réel. S’il signe tôt, il s’assure la sécurité et un rôle de premier plan à Montréal. Mais s’il mise sur une explosion offensive, il pourrait revendiquer un contrat bien plus lucratif ailleurs. Entre loyauté et ambition, le jeune Québécois devra choisir sa voie.
Une chose est certaine : Kent Hughes mène encore une fois la danse, et Zachary Bolduc est désormais au centre de sa prochaine grande manœuvre.