
Les deux grandes chaînes sportives québécoises, RDS et TVA Sports, vivent une période difficile.
En 2024, leurs pertes financières atteignent des sommets, marquant un tournant pour la télédiffusion traditionnelle.
Une première : RDS dépasse TVA Sports en pertes nettes
Selon les données publiées par La Presse, RDS a enregistré une perte de 20,3 millions $, surpassant pour la première fois celle de TVA Sports, qui s’élève à 15,4 millions $. Ce constat étonne, puisque RDS conserve des revenus supérieurs (140 M$ contre 89 M$), mais voit son modèle d’affaires s’effriter rapidement.
Le professeur Éric Brunelle de HEC Montréal rappelle qu’avant l’arrivée de TVA Sports, RDS affichait des bilans positifs. La concurrence directe entre les deux chaînes a contribué à affaiblir leurs positions respectives, alors que les habitudes de consommation évoluent vers le numérique.
En mai, Pierre-Karl Péladeau a laissé entendre que la fin de TVA Sports était envisageable. Une fermeture qui, en théorie, pourrait aider RDS à regagner du terrain. Toutefois, la baisse généralisée des abonnements au câble laisse planer un doute sur l’avenir même de ce modèle de diffusion.
Un autre enjeu majeur : le coût faramineux des droits de la LNH. Plusieurs observateurs croient qu’une révision du contrat est inévitable. Déjà, Maxime Truman évoquait la possibilité que RDS perde une dizaine de matchs du Canadien, alors qu’Amazon Prime pourrait obtenir certains droits de diffusion en français.
Entre pressions financières et transformation numérique, la diffusion sportive québécoise est à un point de bascule. L’avenir passe peut-être par un modèle hybride, combinant diffusion traditionnelle et plateformes numériques.
RDS perd plus d’argent que TVA Sports https://t.co/29fUkKPI7A
— La Presse (@LP_LaPresse) July 9, 2025