
Marc Bergevin et les médias québécois : voilà un duo qui ne fait plus bon ménage. L’ancien DG du Canadien de Montréal en a vu d’autres, mais l’incident survenu récemment dans un ascenseur du Centre Bell en dit long sur l’état de leur relation.
Un moment révélateur où le respect semblait absent.
Alors qu’il se trouvait au Centre Bell dans le cadre de ses fonctions avec les Kings de Los Angeles, Marc Bergevin a été interpellé par Marc-Antoine Godin, journaliste à Radio-Canada, avec une blague :
« Tu sais où tu vas, Marc? »
Prononcée devant témoins, Godin voulait simplement lui rappeler qu’il avait passé beaucoup de temps à Montréal.
Mais, Bergevin, fidèle à lui-même, n’a pas réagi.
Il a ignoré la « provocation », le regard fixé sur son téléphone.
Une réaction glaciale, mais contrôlée, qui en disait long sur son niveau de tolérance envers les médias francophones.
Est-ce que Marc Bergevin est amer?
Depuis son départ de Montréal, les médias francophones le qualifient de « froid », « amer » ou « isolé ».
Et on peut comprendre.
Ce qui dérange, c’est moins le silence de Bergevin que le fait qu’il refuse de jouer le jeu médiatique québécois.
Il n’a jamais cherché à séduire la galerie. Il donne peu d’entrevues, surtout en français.
Il garde ses distances, et cette indépendance semble irriter certains chroniqueurs.
Quand il n’a pas été choisi pour le poste de DG des Islanders au profit de Mathieu Darche, plusieurs en ont presque exprimé un soulagement.
Comme si l’échec de Bergevin était devenu un sport local.
Mais Marc Bergevin n’a plus rien à prouver.
Il demeure respecté dans la LNH.
Si son silence dérange, c’est peut-être parce qu’il met en lumière un climat médiatique qui, au fond, ne supporte pas qu’on lui tienne tête.