
Le Canadien de Montréal a frappé un grand coup il y a quatre ans en confiant son avenir à Jeff Gorton et Kent Hughes.
Et le meilleur geste posé par ce duo de dirigeants demeure sans contredit l’embauche de Martin St-Louis, selon Antoine Roussel de TVA Sports.
Certes, Gorton et Hughes ont également excellé dans la gestion du plafond salarial, en accordant de solides contrats à juste valeur à leurs jeunes joueurs. Mais c’est la présence de St-Louis derrière le banc qui incarne le véritable moteur de la progression du CH.
À son arrivée, plusieurs observateurs avaient accueilli son embauche avec scepticisme, étonnés de voir un ancien joueur des rangs pee-wee devenir entraîneur-chef dans la LNH. Pourtant, quatre ans plus tard, le pari s’est révélé visionnaire.
Un joueur d’exception devenu entraîneur inspirant
On dit souvent qu’un grand joueur ne fait pas nécessairement un bon entraîneur. Mais Martin St-Louis fait mentir ce cliché. Sa compréhension du jeu, son leadership et sa capacité à rallier ses hommes le distinguent.
Il partage cette rare qualité avec certains anciens coéquipiers de calibre, comme Jay Beagle, un joueur doté d’une conscience tactique exemplaire et d’un sens profond de la communication. Ces profils se retrouvent chez des leaders naturels, capables d’enseigner autant qu’ils inspirent.
Depuis son arrivée à Montréal, St-Louis a su imposer une vision claire : développer, responsabiliser et faire progresser chaque joueur. Son influence se mesure autant dans le jeu collectif du club que dans la confiance retrouvée des jeunes talents.
Un leadership fondé sur la confiance et l’humilité
Les joueurs du Canadien de Montréal le disent : ils aiment jouer pour Martin St-Louis. Ils le respectent parce qu’il croit sincèrement en eux. Il les soutient, les outille et les pousse à se dépasser. Cette approche, empreinte d’humanité, accélère la progression de l’équipe.
Contrairement à certains entraîneurs obsédés par la performance ou la reconnaissance, St-Louis agit toujours dans l’intérêt collectif. Il a connu la gloire comme joueur et n’a plus rien à prouver sur le plan personnel. Son moteur, aujourd’hui, c’est le défi, pas le salaire.
Cette attitude inspire confiance et transparence dans le vestiaire — deux ingrédients essentiels au développement des jeunes vedettes comme Cole Caufield, Juraj Slafkovsky et Ivan Demidov.
Le dossier Mike Matheson : agir avant qu’il ne soit trop tard
Si St-Louis excelle dans la gestion des jeunes, il brille tout autant dans le traitement des vétérans. Mike Matheson, auteur de 62 points il y a deux ans, a vu son rôle évoluer avec l’arrivée de Lane Hutson et Noah Dobson. Malgré cette redistribution du temps de jeu, le défenseur demeure un pilier de la brigade bleue.
Plus agressif, plus physique, mieux géré : Matheson joue du hockey inspiré. Or, il deviendra joueur autonome à la fin de la saison. La direction aurait tout intérêt à agir rapidement pour lui faire signer une prolongation de contrat.
Avec la blessure de Kaiden Guhle, son importance n’a jamais été aussi évidente. Attendre trop longtemps risquerait de faire grimper la facture, et le Canadien de Montréal ne peut se permettre de perdre un défenseur de cette trempe.