Ryan Reaves critique les Leafs et tourne la page avec les Sharks

L’ère des hommes forts traditionnels dans la LNH semble bel et bien révolue, et Ryan Reaves en est aujourd’hui une illustration frappante.

Anciennement redouté pour sa robustesse, sa présence physique et sa capacité à jeter les gants en défense de ses coéquipiers, Reaves peine désormais à suivre la cadence d’un jeu qui exige rapidité, polyvalence et adaptation. Son passage avec les Maple Leafs de Toronto s’est avéré tumultueux, et son départ vers les Sharks de San Jose vient mettre un point final à une relation tendue.

Dans une récente entrevue, l’attaquant de 37 ans n’a pas hésité à critiquer ouvertement la gestion de son temps de jeu à Toronto. Il a dénoncé un manque de constance et de confiance de la part du personnel d’entraîneurs, dirigé par Craig Berube. « J’avais un moins bon match et on me retirait de la formation pour plusieurs matchs. J’avais un meilleur match, et la même chose arrivait. Je ne pouvais pas gagner de momentum », a-t-il expliqué.

Une séparation nécessaire et un nouveau départ à San Jose

Reaves n’a disputé que 35 rencontres lors de la saison 2023-2024 avec les Leafs, avant d’être rétrogradé chez les Marlies, dans la Ligue américaine. Le directeur général Brad Treliving a admis qu’il ne s’agissait pas d’un bon mariage, et les deux parties se sont entendues pour une séparation à l’amiable. Le vétéran poursuivra désormais sa carrière en Californie, au sein d’une jeune formation de San Jose où il aura pour mandat d’encadrer les espoirs, dont la jeune sensation Macklin Celebrini.

« Je ne pourrais pas être plus heureux de me retrouver à San Jose », a déclaré Reaves, visiblement soulagé de tourner la page.

Son témoignage n’est pas isolé. Ryan O’Reilly, entre autres, avait également critiqué la structure interne des Maple Leafs après son départ. Ce genre de commentaires soulève de sérieuses interrogations sur la gestion de l’effectif à Toronto. Malgré un alignement rempli de talents, l’organisation peine à obtenir des résultats probants. Le départ annoncé de Mitch Marner risque d’aggraver cette perception, laissant entendre qu’un changement de culture pourrait être nécessaire pour espérer une percée significative en séries.