
Les propos de la chroniqueuse Sophie Durocher ont fait réagir après que Nick Suzuki ait livré une entrevue en français à Félix Séguin de TVA Sports.
« Suzuki arrive de peine et de misère à parler français pendant 68 secondes, et on devrait être en pâmoison devant lui? Heu… non! »
Elle a ajouté que cette réaction d’enthousiasme démontrait à quel point « on est colonisés ».
Pourtant, plusieurs observateurs et partisans ont salué la démarche de Suzuki. L’attaquant ontarien, qui avait déjà suivi des cours de français à l’école secondaire, a confié avoir pris plaisir à répondre en français, malgré les défis.
« C’était plaisant de faire ça pour nos partisans. Ça représentait un certain défi, mais j’ai adoré ça », a-t-il déclaré.
Le capitaine du Tricolore explique qu’il fait de réels efforts au quotidien pour s’améliorer. Que ce soit à l’épicerie ou au restaurant, il tente de traduire ce qu’il entend.
Bien qu’une tutrice soit disponible pour les joueurs, Suzuki apprend surtout par lui-même, en s’appuyant sur ses coéquipiers francophones comme David Savard et Mike Matheson.
Un effort apprécié malgré les critiques
Même si son français demeure limité, Suzuki se démarque déjà par rapport aux capitaines récents du Canadien, peu nombreux à avoir tenté de s’exprimer dans la langue de Molière.
Mike Matheson a comparé sa démarche à celle de Sidney Crosby, qui avait conservé une partie du français appris à Rimouski.
Bien sûr, il faudra du temps avant que Suzuki maîtrise pleinement la langue. Toutefois, son désir sincère de communiquer avec les partisans francophones mérite d’être reconnu.
Au-delà des critiques, ses efforts témoignent d’une volonté d’incarner son rôle de capitaine dans une ville où l’identité linguistique est profondément liée à l’histoire du Canadien.